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Les actions et les idées de Matthieu Fayolle, citoyen engagé en politique à Clamart dans Hauts-de-Seine
23 mai 2013

Désignation anticipé de la tête de liste socialiste aux municipales 2014 : Pourquoi je retire ma candidature

Communiqué de Matthieu Fayolle aux adhérents socialistes de Clamart

--> telechargez la version mise en forme en pdf  

Cher-e camarade,

J’ai décidé de retirer ma candidature pour ce vote interne anticipé organisé par la section de Clamart afin de désigner la tête de liste socialiste pour les élections municipales de mars 2014. En effet, en cohérence avec ce que j’ai à nouveau dénoncé à l’occasion de cette candidature,  je ne compte pas cautionner des processus internes de la section qui sont en permanence établis en fonction des intérêts et des stratégies d’un seul, fusse-t-il Sénateur-Maire.

Le choix de mettre en place, dés le mois de mai, cette désignation anticipée (pour rappel, le calendrier du parti socialiste prévoit normalement une désignation en septembre/octobre) , était comme je l’ai indiqué dans ma Profession de foi, puis dans la Lettre Pour_des_primaires_citoyennes_ouvertes que vous avez normalement tou-te-s reçu-e-s, un processus « sur mesure », permettant de reconduire Philippe Kaltenbach, sans qu’il n’ai la nécessité de prendre en compte les malaises qui s’expriment de plus en plus clairement dans son propre camps en particulier matière de pratique de gouvernance.

Une campagne trop courte et inéquitable

La commission nationale aux candidatures du parti socialiste, ne s’y était d’ailleurs pas trompée en gelant jeudi dernier dans un premier temps sa décision d’accorder une dérogation de calendrier pour Clamart, puis de manière plutôt curieuse, en l’autorisant seulement ce mardi à quelques heures de la présentation des candidats, au prétexte que le processus était lancé.

A cette situation, qui a jeté le plus grand flou et amené un candidat à suspendre sa campagne, s’ajoute l’absence totale de cadre établis préalablement par le secrétaire de section pour assurer l’équité des candidats, ce qui aura permis notamment à notre Maire candidat à sa réélection de bénéficier d’un délai supplémentaire pour rédiger et transmettre sa profession bien après que la mienne n’aie été transmise selon les modalités fixées par la circulaire du parti.

Concernant la lettre complémentaire qu’il a été accordé en cours de route à chaque candidat de faire envoyer au listing complet des adhérents : J’ai eu la surprise de me faire refuser mon deuxième document de campagne par deux fois, le secrétaire m’imposant d’en changer les termes. Ma lettre-interview n’a été transmise une fois modifiée que mercredi !

« Etre socialiste, c’est penser que les femmes et les hommes décidés à agir ensemble peuvent influer sur l’évolution de leur vie, de leur société et du monde, C’est tout le sens de notre engagement démocratique qui représente à la fois une fin et un moyen »

L’esprit de cet article de la déclaration de principe du parti socialiste est bafoué régulièrement au sein de la section de Clamart qui fonctionne comme une écurie, sans un véritable souci démocratique au-delà de l’affichage, ne permettant donc pas la juste confrontation des points de vus ni le serein débat d’idée, qui devraient faire notre richesse.

Je ne regrette pas d’avoir initialement posé ma candidature. Elle m’aura permis, grâce aux cadres imposés par le parti au niveau national, de défendre à la tribune un certain nombre d’idées et de principes que je partage avec un certains nombre d’élus et de militants. Avec courage, nous cherchons à nous faire entendre, malgré les campagnes de dénigrement de nos personnes et de nos positions répétées depuis plus d’un an, et les manœuvres visant à nous décourager voir à nous exclure – en particulier Juana Altamirano et moi-même -  de notre formation politique et de la majorité municipale. En tant qu’acteur de nos victoires de 2001 et 2008 et de l’action municipale menée par la gauche pour notre ville depuis 13 ans, au vu de l’expérience et du vécu que j’ai accumulé, je me devais d’avoir ce courage de saisir l’occasion de cette désignation pour venir défendre à nouveau mes convictions en faveur de la rénovation de la nécessité d’une pratique plus collective qui m’animent et ainsi être le porte parole de tous ceux qui la partagent comme moi.

La présentation des 3 candidats à a tête de liste qui s’est déroulée ce mardi 21 mai, a été riche de d’enseignement et de confrontation d’idée. Jean-Luc Py a très fortement remis en question l’opportunité d’une nouvelle candidature de Philippe Kaltenbach rappelant sa responsabilité centrale dans la division de son camps, ainsi que les critiques de plus en plus forte qui s’expriment sur son mode de gouvernance, symbolisé en particulier par le fait qu’il refuse de s’appliquer à lui-même l’engagement solennel et écrit qu’il a signé de ne plus cumuler les mandats.

Ce faisant, il devient manifeste que ce malaise, n’est pas celui de quelques uns animés par des ambitions personnelles comme il a été constamment  tenter de le faire croire. Il s’agit d’un problème politique et d’une attente auxquels, malgré nos nombreuses tentatives pour les lui faire prendre en compte, Philippe reste sourd, enfermé dans une conception « guerre de clan » et « individuelle » de la politique qui devrait appartenir au passé, du moins quand on est socialiste.

Me concernant, j’ai appelé chacune et chacun à être vigilant-e-s et exigeant-e-s sur les principes et les valeurs. De cette attitude doit découler un nouveau deal en matière de démocratie locale, un nouveau dynamisme social pour faire face ensemble, citoyens, service public, associations, institutions, et voir même monde économique à la crise économique et morale que connaît notre pays et qui n’épargne pas notre ville. Pour cela, j’ai rappelé, la nécessité de donner aux électeurs de Clamart la garantie plus forte que notre gestion future, en plus d’être efficace, doit de nos jours, garantir plus catégoriquement la transparence et l’équité d'accés la plus absolue possible aux dispositifs publics, et être animée plus fortement par un esprit de coproduction dans la définition et l’animation même des politiques publiques notamment en matière éducative et sociale. C’est cela l’avenir, si nous voulons vaincre les inégalités, les injustices et ne jamais nous satisfaire des tentations de plus en plus forte de nos concitoyens en vers l’abstention et le repli sur soi, lesquelles proviennent en partie du désaveu actuel du monde politique et de ses pratiques.

Un appel aux primaires citoyennes  ouvertes

En lien avec ma lettre écrite aux adhérents socialiste et théoriquement transmise ce mercredi à tous, pour que nous sortions de l’impasse due aux modes de fonctionnement défectueux que nous avons laissé prospérer en notre sein, j’ai plaidé pour que nous organisions des primaires citoyennes ouvertes à la population dans le cadre de la désignation de notre tête de liste aux municipales de mars 2014.

Pourtant lui-même rédacteur d’une contribution nationale (voir :contrib_PK_Généralisons_les_Primaires) pour généraliser à l’échelon local « y compris quand le Maire est socialiste », ce système des primaires, qui a fait notre honneur et notre succès aux élections présidentielle, Philippe Kaltenbach s’est prononcé contre sa mise en place à Clamart expliquant que le national avait refusé, malgré son appel d’en faire la règle. Jean-Luc Py de son coté s’est dit favorable à la mise en place de primaire citoyenne ouverte à Clamart.

Loin de dénigrer l’action et le travail de Philippe Kaltenbach, que je reconnais et que j’ai soutenu. Regrettant néanmoins qu’il parle constamment de « son bilan » oubliant par la même tout ceux, dont je suis, qui y ont activement participé. Nous sommes nombreux à penser que la mise en place de Primaires ouvertes, permettrait, à l’image de la dynamique qu’elles ont apporté à François Hollande en 2012, et quelques soit le candidat qui en sortirait désigné, de lui donner plus de force et de lui permettre de construire une stature rassembleuse, ce qui semble une perspective malheureusement bien lointaine à l’heure actuelle, notamment considérant nos partenaires de gauches, qui ressentent forcement avec plus d’acuité que les élus socialistes, le sentiments d’avoir été réduit à de simple accessoires pour la carrière d’un seul.

Le débat légal que nous avons eu ce mardi 21 mai entre les 3 candidats qui se sont présentés à la tête de liste, a permis pour la première fois depuis longtemps d’offrir un cadre acceptable à de véritables échanges contradictoires entre socialistes sur des stratégies et visions d’avenir concernant la politique à mener dans notre ville. Mais il a souffert de deux handicaps majeurs :

1)    Il a été mis en place dans un processus organisé à la hâte, avec des délais de campagne ridicule, et des conditions d’équités médiocres. Il planait encore trop l’idée terrifiante pour notre parti qui porte la démocratie comme fin et comme moyen, que personne ne devrait se présenter face – comme alternative – à Philippe Kaltenbach. De fait le débat interne, trop longtemps étouffé ces dernières années, a duré longtemps et s’est cristallisé en partie sur la personne et les méthodes de Philippe du fait des crispations qu’il a lui-même engendrée sans jamais chercher à les résoudre.

2)    Seulement 80 militants, plus ou moins toujours les mêmes, que je remercie, sont venus assister et participer au débat, alors qu’il sera tranché in fine par le vote de 200 ou 250 adhérents dont on sait par avance que 130 d’entre eux sont acquis, quoi qu’il se dise, à Philippe Kaltenbach, qui s’est attaché depuis 13 ans à construire ce rapport de force implacable au sein de la section. On ne peut pas vraiment le lui reprocher, même si c’est néanmoins navrant de croiser à chaque élections de section des adhérents qui ne viennent que pour voter leur consigne en poche. Cette situation, quoi qu’on en pense sur le fond, contribue à casser la vivacité démocratique qu’il serait nécessaire pour assurer la victoire de notre camps aux prochaines élections et sa capacité au renouveau.

Puisque Philippe revendique que sa candidature à un 3ème mandat est fortement souhaitée par les Clamartois, et semble estimer avec certitude que les débats à propos de la gouvernance, de la notion d’équipe, de la transparence et sur l’affermissement démocratie locale sont secondaires par rapport à l’incarnation personnalisée d’un bilan de réalisation en terme d’infrastructures ou de dispositifs municipaux ; puisqu’il nous dit souvent que seul l’avis des clamartois compte vraiment,  je l’invite à rejoindre son propre camp, le camp de ceux qui croient et demandent des primaires citoyennes ouvertes à Clamart.  Cela aura le mérite de la cohérence avec ses positions affichées nationalement et nul doute que cela permettra d’obtenir du secrétariat national l’autorisation de recourir, comme d’autres sections, à ce processus moderne, adapté à la situation de Clamart.

Pour ma part, vous pouvez compter sur moi pour continuer à militer et défendre les convictions que j’ai développées au cours de cette candidature et durant 13 ans d’engagement politique au service de notre ville.

Je vous invite à consulter mon blog sur lequel je vais m’attacher à poster régulièrement des commentaires pour continuer ce combat au service des idéaux socialistes et de leur progression dans notre ville et dans notre pays.

Amitiés socialistes,

Matthieu Fayolle

http://fayolleclamart.canalblog.com Tel : 06 01 64 23 75

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