Mon bilan en matière de Prévention-Sécurité

Le journal Clamart info fait régulièrement état de la politique de la ville en matière de Prévention-Sécurité. Le tout récent mensuel municipal de mars titre d'ailleurs "Plan d'action pour la sécurité".

Je vous invite donc plus que jamais à lire Clamart Info pour connaitre les nombreuses actions menées par la ville. Vous n'y trouverez plus depuis longtemps ni photo de moi ni mention à mon rôle dans la mise en œuvre de ces actions. Pourtant, lorsqu'en juin 2011, le Maire m'a confié cette délégation (en plus de celle à la jeunesse) elle était atone. En un an et demi, l'action de la ville en matière de Prévention-Sécurité a été complètement relancée.

J'ai procédé par deux étapes préalables primordiales :

1)       La mise en débat par deux fois au sein de la majorité d'une stratégie prévention-sécurité complète et réalisable qui se décline en 4 grands axes. Les échanges et la validation de cette stratégie ont permis aux élus de s'accorder sur des grandes lignes dans ce domaine qui exacerbe les clivages même au sein de la gauche.

2)       Une attention particulière à l’accroissement des compétences et la professionnalisation des dispositifs du service, comme j’en avais eu nécessité auparavant pour la jeunesse (voir article plus bas). Le service est composé actuellement d'un responsable - qui est arrivé depuis quelques mois et que je remercie pour le travail qu'il abbat et les compétences qu'il a apportées - et d'une assistante qui est remarquable.  

A partir de cette base, beaucoup d'instances et de dispositifs ont été créés ou relancés que ce soit en matière de politique de sécurité, d'accès aux droits ou de prévention. J'ai conduit de nombreuses réunions notamment avec le commissaire et des habitants qui vivaient des situations d’insécurité, mais aussi avec les partenaires et les élus concernés par tels ou tels projets.

J’ai reçus au nom du Maire des dizaines de jeunes avec leurs parents et parfois des adultes pour un rappel à l’ordre solennel, telle que nous le permet la loi. J'ai souhaité particulièrement développer cet outil du Rappel à l'ordre solennel car il permet d’expliquer à des auteurs d’actes de délinquance que la collectivité ne peut pas laisser passer leurs faits tout en ouvrant dans le même temps le dialogue. Ce dialogue, dans ce contexte solennel, est souvent dur mais il est aussi la reconnaissance de l'appartenance pleine et entière d'un individu à la collectivité. Il permet parfois à lui seul d'éviter des récidives ou d'ouvrir la voix à un accompagnement éducatif jusqu'alors refusé par un jeune voir une famille qui se sentait marginalisée et se retranchait sur elle-même. Un guide du rappel à l’ordre a été établi afin de pouvoir permettre aux services municipaux de se saisir de cet outil lorsqu’ils rencontrent un problème.

Par ailleurs, l’établissement de relations plus fortes avec la justice et la police ont fait partie de mes priorités.

Je tacherai de réaliser un document de bilan comme celui que j'ai fait à mi-mandat pour la jeunesse (voir ci-dessous). Mais je tiens à dire que pendant un an et demi, je me suis et passionné pour cette tâche, que je regrette bien de ne plus pouvoir continuer alors que tant de chantiers sont en cours sur cette problématique complexe, importante pour le vivre ensemble, qui prend de plus en plus de place dans les attentes des habitants et par incidence dans celles des élus et des services.

Parmi les projets en cours nous avons notamment :

. Le lancement et le développement du service de médiateurs en soirée en faveur duquel le groupe socialiste a pesé de tout son poids. Il devrait démarrer dans les prochaines semaines.

. Le lancement du projet expérimental de caméra de vidéo protection mobile (et son évaluation), avec dans le même temps, la signature d'une convention entre la police municipale et la police nationale pour établir leur complémentarité et assurer leur bonne collaboration.

. Le développement des capteurs de terrain et de la présence rassurante et/ou éducative dans les rues de nos villes ; l’attention portée en particulier sur l’apport en la matière de l’association d’éducateurs de rue basée à Clamart mais qui dépendent du conseil général et avec qui j’ai entretenu des échanges constants.

. La pérennisation des instances et des espaces de construction d'actions de prévention et de sécurité en lien avec les habitants et les divers les partenaires comme par exemple la « commission permanente du CLSPD contre les violences faites aux femmes » que nous avons créée avec Isabelle Rakoff.  

. L'adaptation de nos dispositifs aux conclusions qui seront tirées du futur diagnostique local de sécurité en cours de réalisation

. Le développement des actions de préventions qui avaient disparues et qui sont relancées (rencontre avec les machinistes RATP autours des métiers et du respect des bus ; outil « Moi jeune citoyen » à faire circuler dans les écoles ; procès reconstitués avec des collégiens pour leur permettre de comprendre le fonctionnement de la justice, ...). L'objectif principal restant bien sur pour nous, militants de gauche, d'éviter les souffrances plutôt que de les colmater, d'éviter la délinquance plutôt que de devoir la réprimer.

De même que ce fut ma ligne de fond en matière de politique jeunesse, la capacité à travailler en commun et en partenariat a été au cœur de mes préoccupations. C'est en mobilisant largement autours d'une stratégie claire et partagée que nous pouvons espérer obtenir des résultats sensibles et pérennes en matière de tranquillité publique.

Vivre dans la sécurité est un droit élèmentaire pour chaque citoyen et une nécessité pour le développement citoyen de notre société. Même si parfois ce n'était pas facile, je n'ai jamais reproché à aucun habitant de me solliciter avec vigueur sur les soucis qu'il rencontrait en la matière. Je suis heureux qu'à Clamart les citoyens restent exigents en matière de sécurité et ne soient pas dans une banalisation/ désespérance même face à des petites incivilités comme j'ai pu le constater dans certains quartier en banlieue nord de Paris.